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Toute personne sans abri en situation de détresse médicale, psychique ou sociale a accès, à tout moment, à un dispositif d’hébergement d’urgence. Alors pourquoi parler de 1200 demandes de logements sociaux sur Audenge. N’oublions pas que 70% de la population française est éligible à un logement social.
Attention à ne pas confondre « logement social et logement d’urgence ».
Raymond DEVOS, commençait un de ses sketchs par cette maxime, « Eh bien non ! Mesdames et messieurs, moi, lorsque je n’ai rien à dire, je veux qu’on le sache ! Je veux en faire profiter les autres ! »
Nous y voilà, une page entière donnée à l’édile pour justifier de la confidentialité du travail du CCAS, ce dont nous n’avons jamais douté. Pourtant, on croirait revivre les temps héroïques de la guerre froide où la dissimulation était la règle.
Comme il est si facile de distordre les faits, de taire la réalité sous prétexte de confidentialité! Soyons sérieux, le CCAS et la mairie d’Audenge ne sont pas sur écoute, les puissances étrangères n’y sont pour rien elles aussi. Ceux qui affolent la municipalité sont juste des citoyens qui interrogent l’efficacité et les moyens des services sociaux.
Une page entière pour énoncer évidences et contre-vérités. Le mensonge requiert certaines compétences, pas seulement l’habileté du trompeur mais surtout celles nécessaires à l’énonciation du vrai. L’accumulation d’affirmations péremptoires est alors un bien mauvais choix qui n’engendre que la méfiance.
Nous sommes conscients du nombre de dossiers à traiter et le temps passé, cependant rien n’excuse les faits. Deux audengeois dormaient dehors sur un parking, fouillaient les poubelles et la mairie était au courant. Sans la presse et la bonne volonté de quelques bénévoles, où dormiraient Rachel et Thierry ce soir ?
Personne ne remet en cause les travailleurs sociaux mais en quoi les efforts de bénévoles pour trouver une place sur le camping municipal pour que ce couple dorme sur un matelas pourrait-il interférer dans la poursuite d’un dossier.
Ce besoin de justifier et de faire valoir auprès des Audengeois les positions d’élus (convaincus, complices ou peut être manipulés) s’apparente à une vraie mise en scène. Comment demander à des personnes en état de sidération traumatique de se comporter tel que notre bureaucratie l’exige. Pour avoir rencontré personnellement Rachel et Thierry, il ne fallait pas longtemps pour s’apercevoir que cette famille était submergée par les évènements auxquels elle devait faire face et que sans une aide de proximité et humaniste ils ne s’en sortiraient pas.
Le rôle de l’opposition est de faire bouger les lignes, c’est ce que nous essayons de faire pour le bien de tous et tant pis si cela touche quelques sensibilités ou égratigne quelques oreilles, nous jouons notre rôle de garde-fou et de révélateur des dysfonctionnements.
Alors, Merci à vous tous. L’action menée par ces quelques citoyens a peut-être évité le pire à ce couple au bord de la rupture. Malheureusement, personne ne semble vouloir se poser la question et c’est dommage. Saluons l’utilité de l’entraide au lieu de la fustiger. La question sociale ne saurait être le terrain de jeu de la politique.