Logement, expulsion Audenge

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La détresse de Rachel et Thierry Davoli était révélée dans le Sud-Ouest du 20 juillet. Le couple Audengeois expulsé de son logement depuis dix jours vivait reclus dans sa Clio, à bout de tout, de ressources et d’espoir. Grâce au média, qui a joué là son plus noble rôle, Rachel et Thierry ont été immédiatement secourus par une poignée de citoyens, émus par leur histoire à la fois si terrible et tristement banale en ces temps de chaos.

Ce n’est qu’au terme d’une longue semaine que le couple était finalement reçu au C.C.A.S.

Une entrevue

Une entrevue avec Madame le maire de la commune, en personne, eut pu, fort opportunément, être interprétée comme une marque particulière de considération ; peut-être même comme une humble tentative de réparer les maladresses, les atermoiements et les indifférences des jours passés. Finalement, ce ne fut pas l’option choisie par la municipalité !

Cette rencontre offrit, néanmoins, au collectif qui entourait le couple, la possibilité de transmettre effectivement le relais aux personnes qualifiées. Mais, la solidarité qui a sorti ces malheureux audengeois de leur voiture ne saurait s’arrêter là où commence l’engrenage des procédures d’assistance. Non, les citoyens d’Audenge, les voisins, les amis de Rachel et Thierry resteront vigilants, engagés aux côtés des époux, jour après jour après jour…

Le chemin

Le chemin administratif de la protection des familles en difficultés s’ébauche désormais. D’aucun le juge timide, incertain voire inadéquat. Et pourtant, il se targue d’être LA solution.

Est-ce à dire qu’il n’y aurait qu’une seule solution ? De tout temps, il me semble cependant qu’une autre voie a existé dans les communautés humaines. La voie de la fraternité:

  • celle qui, à chacun, fait une place au sein du groupe;
  • celle qui confère à tous une égale dignité sans restriction de bonne ou de mauvaise fortune;
    • sans garantie de remboursement des créances de bienveillance.
    • sans exigence d’un retour à la conformité.

Il n’y est pas question de charité mais de tolérance et d’accueil.

A cet égard et c’est un fait, Audenge eut pu offrir à Rachel, à Thierry le cadeau de cette autre voie. Notre ville en avait les moyens, elle n’en a pas eu la volonté.

Valérie