Expulsion couple Audenge

ccc

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Empathie ou apathie, quel choix ?

Le 31 aout la Mairie va-t-elle expulser de son camping municipal Rachel et Thierry ?

Vous avez découvert Rachel et Thierry Davoli au fil des articles de presse qui se sont fait le relai de leur expulsion et des 13 jours passés dans leur voiture sur le parking d’une résidence à Audenge sans que nul ne s’en soucie. Nous leur avons offert le gîte et le couvert le temps de trouver une solution de relogement. En seulement 2 jours, nous leur avons fourni une tente, une voiture, un abri pour leurs meubles et quelques espèces pour leurs menues dépenses. Cependant, un emplacement au camping c’est au prix fort de 1200 € pour les 38 jours. 62 % du prix sont payés par la fondation Abbé Pierre et le reste par le CCAS et le Département, alors qu’il s’agit d’un camping municipal. Alors, quid après le 31 août ? Aussi, devant l’absence de solutions de relogement par la Mairie d’Audenge, le recours aux services de l’État est devenu vital pour ce couple en détresse, nous l’avons fait. Nous avons identifié quelques solutions dans notre ville avec possibilité de réquisition :

  • d’un logement par la Mairie le temps de trouver une solution pérenne par les services sociaux,
  • d’un mobil-home au camping municipal,
  • du logement d’urgence actuellement occupé par 3 Gendarmes en renfort d’été, qui pourrait se libérer au 31 août,
  • d’un appartement disponible à la Villa Isabelle, habituellement destiné aux Gendarmes pour la saison estivale.

Un constat alarmant

à Audenge, un seul logement d’urgence pour une ville de 9 000 habitants. A Biganos c’est 6 fois plus et Lanton c’est 4 fois plus. La Mairie perçoit des subventions pour le logement des renforts de Gendarmes. Le logement d’urgence par définition n’a pas cette vocation.

Des subventions existent en faveur de constructions de logements d’urgence et la contrainte est possible dans ce genre de cas. La Loi DALO Droit au logement et Fond d’Aide au Relogement d’Urgence FARU). Mais peut-être que les 5 millions d’Euros non utilisés sur l’exercice budgétaire 2020 ne suffisent-ils pas pour envisager la construction ou l’achat de chalets ou mobile-homes au camping municipal par exemple ?

En tant qu’élu du conseil municipal et siégeant à la Coban, je m’engage à porter ma voix pour l’établissement d’une véritable politique de logements d’urgence sur les 3 intercommunalités (Coban, Cobas, Val de l’Eyre). Si nos 17 communes s’engagent à avoir 6 logements d’urgence chacune, nous aurons alors 102 logements pour notre territoire. Le compte n’y est pas, c’est une PRIORITÉ. Je suis plus que favorable à une mutualisation inter CCAS pour la création et la gestion des logements d’urgence.

Rappel

Une cagnotte a été lancée pour leur permettre d’acheter un véhicule pour aller travailler. Tous les dons sont les bienvenus, merci pour eux : http : www.leetchi.com/c/solidaritérachetthierry

Philippe POHL